À quelques jours de la rentrée officielle des classes, des centaines de personnes se réfugent dans plusieurs écoles de la capitale. Elles ne peuvent plus résister au climat de terreur installé à Carrefour-Feuilles et ses environs. Dans ce contexte, des parents expriment leur inquiétude et appellent les autorités concernées à assumer leurs responsabilités.
Port-au-Prince, le 30 août 2023.- Selon le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, la rentrée des classes pour l'année académique 2023-2024 est fixée pour le 11 septembre prochain, 191 jours de classe et 12 jours de congé sont prévus. Alors que plus de 2580 personnes qui s'enfuient pour la fureur des bandits armés de Grand Ravine sont hébergées dans près de 12 écoles dont des Lycées au cœur de la capitale haïtienne.
Parallèlement, dans d'autres zones notamment à Tabarre, Matissant, Croix-des-Bouquets, Rosembert et Canaan, les caïds exigent des sommes exorbitantes aux directeurs d'écoles pour laisser les institutions scolaires fonctionner en toute tranquillité.
Pour la plupart des parents interviewés par notre rédaction, la réouverture des classes leur paraît impossible pour le 11 septembre, tenant compte de l'insécurité qui bat son plein dans le pays et la cherté de la vie. Ils exigent le report de cette date, en attendant que les préparations soient faites.
Le Ministère de l'Éducation Nationale, de son côté, a créé une commission composée des cadres de la Direction technique et de la Direction départementale dans le cadre d'une enquête et pour dresser un rapport sur l'effectif des enseignants et des élèves qui sont déplacés. Cette commission travaillera également sur le chiffre exact des établissements scolaires utilisés comme centre d'hébergement. En ce sens, les autorités éducatives appellent à la collaboration de ses partenaires pour le respect des droits à l'éducation.
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