Ce lundi 5 septembre 2022, le procès de l'attentat de Nice sur la promenade des Anglais s'ouvre devant la cour d'assise spéciale à Paris. Sept hommes et une femme seront jugés en l'absence de l'assaillant, tué par la police le soir même du crime. En quête de vérité, environ neuf cent personnes se sont constituées parties civiles.
Dans la soirée du 14 juillet 2016, des centaines de personnes étaient réunies sur la promenade des Anglais à l'occasion de la fête nationale de la Ve République, c'est à ce moment même où un camion de 19 tonnes a foncé sur la foule. 86 personnes de 19 nationalités, 10 enfants et adolescents ont été tuées. Plus de 400 autres sont sorties blessées, d'après ce qu'a rapporté plusieurs médias internationaux.
Par ailleurs, le chauffeur Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un tunisien de 31 ans, a été abattu par la police.
Six ans après l'attentat, la cour d'assise spéciale de Paris est saisie dès ce lundi 5 septembre jusqu'à mi-décembre. Parmi les huit accusés, trois d'entre eux seront jugés pour association de malfaiteurs terorriste criminelle et les cinq autres pour association de malfaiteurs et infractions sur la législation sur les armes. Notons qu'un des ces présumés criminels est en fuite.
Qui sont les huit accusés ?
1- Mohamed Ghraieb, déjà sous les verrous, il est né le 19 février 1976 à Marsa en Tunisie. Ce Franco-Tunisien a circulé le 11 juillet 2016 à bord du camion ayant servi à commettre l'attentat en compagnie de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.
2- Chokri Chafroud, détenu, il est né le 11 juillet 1979 à Sousse en Tunisie. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire quatre jours plus tard. Il lui est notamment reproché d'avoir circulé le 12 juillet 2016, sur la promenade des Anglais, à bord du camion ayant servi à commettre l'attentat en compagnie de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Il est aussi accusé d'avoir effectué des démarches pour lui fournir une arme de poing dans les semaines précédant l'attentat.
3- Ramzi Kevin Arefa, détenu,
Franco-Tunisien et il est né le 28 novembre 1994 à Nice, il est en détention provisoire depuis juillet 2016. Ce dernier est poursuivi pour sa participation à une "association de malfaiteurs terroriste" et infractions à la législation sur les armes.
4- Artan Henaj, alias Giovanni, est né le 30 janvier 1978 à Fier en Albanie. Il est en détention depuis juillet 2016 dans le cadre d'une autre affaire. Il est poursuivi pour sa "participation à une association de malfaiteurs" et "infractions à la législation sur les armes". Il a reconnu au cours de l'enquête avoir fourni un pistolet automatique avec cinq cartouches et une kalachnikov sans munitions à Ramzi Arefa. Le pistolet a été retrouvé dans l'habitacle du camion ayant servi à commettre l'attentat et la kalachnikov dans la cave de l'immeuble où habitait Ramzi Kevin Arefa.
5- Enkeledja Zace, alias Leda, sous contrôle judiciaire, née à Tirana en Albanie le 3 mars 1974. Elle est la seule femme à comparaître à partir ce lundi. Compagne d'Artan Henaj, elle est poursuivie comme lui pour "participation à une association de malfaiteurs" et "infractions à la législation sur les armes". Elle aurait servi d'interprète à son compagnon lors des ventes d'armes à Ramzi Kevin Arefa.
6- Maksim Celaj, sous contrôle judiciaire, né le 24 janvier 1992 à Fier en Albanie, il est jugé pour "participation à une association de malfaiteurs" et "infractions à la législation sur les armes". Placé sous contrôle judiciaire après avoir été en détention provisoire de décembre 2016 à décembre 2020, ce cousin d'Artan Henaj aurait participé à la fourniture de la kalachnikov vendue à Ramzi Kevin Arefa.
7- Endri Elezi, sous contrôle judiciaire, né le 10 juin 1992 à Gjocaj en Albanir, est soupçonné d'avoir fourni au moins une arme à Artan Henaj. Placé sous contrôle judiciaire après avoir été en détention provisoire d'avril 2020 à novembre 2021, il est poursuivi pour "participation à une association de malfaiteurs" et "infractions à la législation sur les armes".
8) Brahim Tritrou, en fuite, sous mandat d'arrêt, il a été, selon son avocate, interpellé en Tunisie après avoir rompu en juillet 2020 le contrôle judiciaire dont il bénéficiait, après une détention provisoire de décembre 2016 à janvier 2019. Visé par un mandat d'arrêt, il devrait être jugé en son absence.
Il est à noter que ce procès devrait durer trois mois et le verdict est prévu pour le 16 décembre 2022.
Rappelons qu'il s'agit du second attentat le plus meurtrier sur le sol français, après celui du 13 novembre 2015. L'attaque, dix-huit mois après l'attentat de Charlie Hebdo et huit mois après celui du 13 novembre, avait été revendiquée par l'organisation de l'État islamique.
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18 Juillet 2023